L'Histoire d'Emblindor
Commencement de l'Âge des Homme
- L’An I débuta avec l’arrivée de notre espèce en Emblindor.
Les Humains sont le croisement génétique de plusieurs espèces (de Gnomes et d’Elfes, pensent les mages), même si nous n’aimons pas nous le rappeler. Nous sommes bien trop fières pour nous administrer une origine « bâtarde ». Les philosophes, quand à eux, pensent une toute autre chose. Ils disent que nous sommes apparus en Emblindor comme nous y disparaîtrons, par une sorte d’enchantement qui nous dépasse. Nombre d’hommes préfèrent cette version-là, bien que la majorité rejette les deux : l’idée que nous sommes amenés à disparaître ou que quelque chose nous dépasse est une chose que les Humains ont du mal à accepter.
Nous étions les dernières espèces à arriver en Emblindor, après les Khadjars et les Orcs. Rapidement pourtant, l’homme se révéla être un conquérant, voir même un envahisseur. Les Elfes sylvestres, eux, s’étaient contentés de leur Forêt, et n’avaient jamais cherchés à agrandir leur territoire, idem pour les Nains, Gobelins ou autres espèces.
L’Homme, lui, désirait toujours plus de territoire. Né à Hoepalia (« la très féconde » en ancien langage), il voulu vite s’approprier de nouvelles contrées.
- En l’An 121, comme on pouvait s’y attendre, l’Homme s’était déjà approprié environ un quart des terres humaines actuelles.
- En l’An 240, les hommes possédaient la moitié des territoires. Les Nains, à qui on avait déjà volé un royaume, et sentant l’instinct envahisseur de cette nouvelle espèce, voulurent interdire aux hommes de s’approprier plus de terres. Ils obtinrent le soutien des Elfes, ainsi que celui des Gobelins, mais les Gnomes qui se sentaient en sécurité dans leur volcan refusèrent séchement de prendre part à un probable conflit. Ce refus fut sans doute l’une des nombreuses causes de la haine et de l’animosité qui règne aujourd’hui entre les deux espèces.
Les hommes n’acceptèrent en aucune façon d’arrêter là leur progression. Plusieurs généraux (maîtres des avancés humaines dans les territoires) furent tués dans les semaines qui suivirent.
Une guerre faillit éclater alors, mais les Elfes intervinrent pour calmer les deux espèces. Les Humains, pour qui cet avertissement avait quand même fait effet, ralentirent dès lors légèrement leur avancé à travers les Royaumes.
- En l’An 291, un groupe de soldats, que le roi avait chargé de traverser la Plaine des Errants et de revenir faire leur rapport, revint, terriblement affaiblit. A la vérité, il n’en restait plus qu’un, épuisé, écorché sur tout le corps ; qui disait avoir découvert une cité splendide et secrète, au milieu de la plaine. Il mourut après cette mystérieuse déclaration. Le roi envoya alors une armée entière dans le but de conquérir cette cité invisible.
Quelques semaines plus tard, l’armée revint, réduite de moitié, sans avoir trouvé la cité. On étouffa l’affaire le plus possible, car cela était un honteux échec pour les Hommes. Ceux qui y croyaient encore lui donnèrent le nom de « Cité Nomade ».
- En l’An 293, les Gnomes, qui sous certains aspects peuvent se révéler pervers, et profitant de la faiblesse des hommes suite à leur défaite, s’attaquèrent à eux. Les bataillons gnomiques en surprirent plus d’un par leur nombre, et par leur ténacité. La bataille fut rude, et les pertes nombreuses de chaques côtés. Mais il manquait un atout essentiel aux Gnomes : la magie. En effet, aucun mage quelconque ne se trouvait dans leur rang, alors qu’ils étaient nombreux parmis ceux des Humains. Sans doute les Gnomes auraient-ils put remporter cette bataille, mais ils subirent beaucoup de pertes, ce qui les força à se replier. Les Humains, eux, s’étaient battus avec l’énergie du désespoir, n’ayant absolument rien à perdre dans cette guerre qu’ils n’avaient pas voulus. Parmi les pertes gnomiques, on put compter Vormur le fulgurant, remarquable chef des légions armés, Kräm le féroce, combattant de légende dans la culture gnomique ainsi que Parurag le chasseur, assassin dévoué au service du roi des Gnomes. Touts ces morts contribuèrent sans doute à la décision de repli qu’optèrent les Gnomes.
Les Humains, quant à eux, en plus de leurs pertes aussi terribles, étaient courroucés par le fait qu’aucune espèce ne leur était venues en aide.
- En l’An 328, le roi Horn’raï mourut, et son cousin le remplaça. Il fut proclamé roi Glaten le mois qui suivit. Il était le seul héritier du trône, et personne ne contesta son ascendance. Grave erreur de la part du peuple, et des conseillers du roi. Glaten, donc, commença par abolir les droits de ses conseillers. Possédant le plein pouvoir, il n’était pas en tort, et ainsi plus aucune de ses décisions ne pouvaient être contestés. On commença alors à sentir planer la menace. Mais il état trop tard. Glaten s’entoura des meilleurs guerriers, les formant parfois lui-même. La terreur était en route, et plus rien n’allait l’arrêter.