Italo Calvino - Le Baron perché
Auteur : Italo Calvio
Edition : Gallimard (collection Folio)
Traduction : Juliette Bertrand, Mario Fusco
Titre original : Il Baron rampante
Pages : 400
Prix : 7.9 €
Résumé :
«Pour bien voir la terre, il faut la regarder d’un peu loin.»
En 1767, suite à une dispute avec ses parents au sujet d’un plat d'escargots, le jeune Côme Laverse du Rondeau monte dans l’yeuse du jardin. Il ne descendra plus des arbres jusqu’à sa mort, s’y éveillant au savoir et à l’amour, à la solitude comme à la fraternité.
Conte philosophique en hommage au siècle des Lumières, autoportrait d’un excentrique épris de liberté, Le baron perché enchante par son humour généreux, ses constantes inventions, son humanisme intemporel.
Le baron perché fait partie de la trilogie Nos ancêtres, qui comprend également Le vicomte pourfendu et Le chevalier inexistant.
Mon avis : Un conte humain, original et envoûtant qui touchera chacun au plus profond de soi
Il m'a fallu un peu de temps avant de pouvoir rédiger ectte chronique, de mettre au clair mes idées, de structurer, d'aller au coeur du sujet. En refermant la dernière page de ce livre, j'étais sous l'emprise de nombreuses émotions. Tourbillon dans lequel s'entremêlaient bonheur, chagrin, excitation, regret ou respect.
Je ne sais pas s'il est encore utile de préciser que j'ai aodré ce livre. C'est la première fois que je lis Italo Calvino, et je le fais avec bonheur.
Ce livre raconte le destin peu commun d'un homme qui, malgré tout, aurait pu connaître une vie tout à fait normale. Normale si tous les humains vivaient dans les arbres. Et c'est bien le fait que personne ne vive dans les arbre qui fait l'ingéniosité de cette oeuvre. Je n'ai pas vraiment envie de m'apensatir sur le scénario, il faut vraiment que vous le découvrez par vous-même (si vous me faites confiance, je vous déconseille quand même de lire la 4ème de couverture).
Calvino multiplie les inventions et fait tourner à fond son imagination pour que son héros parvienne à survivre, là-haut, et ne manque presque de rien. Toutes ces truvailles sont décrites avec finesse et précision, et s'en est délicieux pour le lecteur. Néanmoins, cette qualité est liée à un défaut : trop d'iventions tuent un peu la crédibilité du récit. Côme Rondeau, le Baron perché, semble à plusieurs reprises un peu trop dévrouillard pour un bourgeois, et la nature semble un peu trop clémente envers lui, omme si elle s'accordait un peu facilement à ses souhaits.
Je crois bien que c'est le seul point faible du récit. Car vraiment, cette oeuvre nous embarque parmis les hêtres, les chênes, les noyers, les futaies ; au plus haut des branches et au plus profond de la forêt, en même temps que dans le coeur de notre jeune héros. Rapidement, un lien très fort se nouera entre Côme et le lecteur, sans doute grâce aux excellentes descriptions de sentiments du héros. On riera avec lui, on pleurera et on tressailliera.
Car dans son monde perché, Côme en verra des choses, autant qu'il en vivra. Il rencontrera par exemple Napoléon, des pirates, des peuples exilés, ou l'amour, écriera plusieurs traités, enverra une letttre à Diderot. Et à chaque fois, le coup fait mouche, on n'en reste pas indifférent. C'est aussi une critique, parfois, envers notre société, et on sent bien que l'auteur paraît envier notre héros, là-haut, si solitaire mais si libre.
Si cette oeuvre est un hymne à la vie, elle comporte également son lot de peine. Et ces moments tristes sont si bien narrés, si injustes et cruels... Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi triste avec un livre, je parle notamment d'un passage en particulier.
En ouvrant ce roman, on peut être sûr d'y croiser, au détour d'une branche noueuse, l'amour, l'aventure, des retrouvailles, des déchirures, des péripéties... Ce conte fort et universel en a pour tous les goûts. Je vous enjoins fortement de le lire, de ne pas passer à côté, vous y rencontrerez sûrement une part de vous-même. C'est un tendre joyaux, ciselé et fragile, comme le coeur des bourgeons quand vient le printemps.